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Les États-Unis tentent d'entraver la mise en oeuvre du projet de gazoduc Iran-Pakistan 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Washington tente d'entraver la mise en oeuvre du projet commun de gazoduc Téhéran-Islamabad. ©AFP

Le secrétaire d'État adjoint américain pour l'Asie du Sud et l'Asie centrale a déclaré que les États-Unis s'opposaient au projet de gazoduc Iran-Pakistan (IP).

S'adressant aux membres du Congrès lors d'une audition au Congrès à Washington mercredi 20 mars, le secrétaire d'État adjoint américain pour l'Asie du Sud et l'Asie centrale, Donald Lu, a déclaré que les États-Unis déployaient tous leurs efforts pour faire obstacle à la construction du projet IP.

Il a prétendu que les États-Unis étaient préoccupés par les tensions dans les relations du Pakistan avec l’Iran voisin, en particulier en ce qui concerne le projet de gazoduc IP et que Washington était en contact avec Islamabad à ce sujet.

Or, lors d'une conférence de presse hebdomadaire à Islamabad ce jeudi 21 mars, la porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères, Momtaz Zahra a fait savoir : « Islamabad n'a pas besoin des recommandations des autres ni d'une exemption des sanctions. Il est par contre déterminé à mener à bien le méga-projet de transfert de gaz en provenance de l’Iran vers le Pakistan. »

« La récente décision du gouvernement d'avancer le projet de gazoduc IP et de le mettre à exécution sur le territoire pakistanais est une décision indépendante ; une opération qui sera bientôt mise en œuvre sur notre sol », a souligné la haute-diplomate pakistanaise, réagissant aux récents propos interventionnistes du diplomate américain sur la coopération entre Téhéran et Islamabad dans le domaine énergétique.

Le secrétaire d'État adjoint américain pour l'Asie du Sud et l'Asie centrale est allé plus loin en disant que « le projet n'était pas dans l'intérêt du Pakistan, d’autant plus que les sociétés internationales n'y investiraient pas ».

« Les États-Unis surveillent de près le financement du mégaprojet. Washington n'a reçu aucune demande d'Islamabad concernant l'allègement des sanctions, nous poursuivrons donc nos efforts pour empêcher le Pakistan de coopérer avec l’Iran dans son projet gazier », a ajouté le diplomate américain.

En février, le Pakistan a donné son feu vert à l’avancement du projet de gazoduc commun avec l'Iran sur son territoire, un pas de géant franchi vers le renforcement de la coopération énergétique entre les deux pays.

La commission du Cabinet pakistanais chargé de l'énergie (CCoE) a donné l’aval au démarrage de la construction du pipeline de 80 kilomètres reliant la frontière Pakistan-Iran à Gwadar.

Le projet, lancé en 2013, imposait initialement au Pakistan d'achever la construction du gazoduc sur son territoire jusqu’à la fin 2014.

Cependant, le projet a connu des retards prolongés en raison des défis potentiels qu'il posait au Pakistan dans le contexte des sanctions internationales visant l'Iran.

Le Pakistan risque une amende de 18 milliards de dollars s’il met fin à l’accord bilatéral sur le projet du gazoduc.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV